L’amiante est un matériau autrefois largement utilisé dans le bâtiment pour ses propriétés isolantes et sa résistance. Il est aujourd’hui reconnu comme l’un des plus graves risques sanitaires. Bien que proscrit depuis 1997, il est encore présent dans de nombreux biens construits avant cette date, qu’il s’agisse d'habitations, d'espaces professionnels ou d’établissements recevant du public.
Composé de fibres microscopiques, l’amiante peut être libéré dans l’air lors du vieillissement des matériaux ou de travaux. Lorsqu'elles sont inhalées, ces fibres pénètrent profondément dans l’appareil respiratoire. Elles peuvent alors provoquer des pathologies graves : asbestose, plaques pleurales, épaississements pleuraux, cancers broncho-pulmonaires ou mésothéliome. L’Organisation mondiale de la santé rappelle qu’il n’existe aucun seuil d’exposition sans risque et que les effets peuvent apparaître plusieurs décennies après l’exposition.
Le Code du travail impose aux employeurs d’évaluer et de prévenir le risque amiante, en l’intégrant au Document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP). En présence d’amiante, des mesures doivent être prises : fermeture temporaire, travaux de désamiantage ou encapsulage, suivi médical renforcé des agents exposés.
Les propriétaires, quant à eux, doivent établir et mettre à jour un Dossier technique amiante pour tout bâtiment construit avant 1997. Ce dossier doit être accessible aux occupants, aux représentants du personnel et aux entreprises intervenantes. Avant tout chantier, un diagnostic amiante avant travaux doit être réalisé par un diagnostiqueur certifié afin de sécuriser les interventions.
La prévention passe par l’accès aux informations réglementaires et la consultation des diagnostics existants. Mais aussi par la mise en œuvre des mesures adaptées et le suivi médical des personnes exposées. La maîtrise du risque amiante demeure donc un enjeu de santé publique et de sécurité au travail. Elle nécessite alors une implication constante de tous les acteurs concernés.